Le Capitaine de Pédalo a encore frappé. Depuis quelques jours fleurissent dans les journaux et sur le web, de gentils articles de gentils militants PS appelant les têtes dures du FdG à un peu plus de mesures et de civilités dans leurs interpellations des socialistes.
Dernier en date, le "roman fleuve" paru hier soir dans les colonnes de Marianne2, appelant JLM à débattre avec FH, est pathétique. Un des co-auteurs, issu du blog "Offensive Socialiste" se réclame d'une sensibilité du Mouvement des
Jeunes Socialistes d’inspiration marxiste, résolument socialiste,
laïque, républicaine et internationaliste.
S'il ne s'agissait que d'inviter JLM à un débat avec FH, il leur suffisait de 2 mots: Où? Quand? Il faut donc croire que, n'écoutant que son courage, "Offensive Socialiste" se lance dans un appel du dernier espoir à Chosemolle Le Sniper de se la bouger un peu, sous prétexte de "rassemblement", mais surtout pour éviter l'explosion en plein vol.
Que Sarkozy fasse le plein chez les personnes âgées, pourquoi pas, même si j'en doute. Mais vraiment, ca me fait mal de penser que des jeunes d'une vingtaine d'années peuvent confier leurs rêves, leur envie de vivre, leurs projet d'un monde meilleur à Mollandreou. Même TF1 (télévision, 20h chaque soir) a du leur rapporter les propos du Léchant Mou (merci Dan Posta)
au Guardian; Fait état de l'abstention trouillarde de Guimauve Le Conquérant au diktat financier d'un mécanisme honteux; Parlé du projet de Flamby, si éloigné de celui du PS (retraites,
démocratie participative, écologie, justice fiscale…) et encore plus du notre; Relaté le diner
du Flou avec le Nain, un soir au CRIF, ou bien son déjeuner avec l’inénarrable BHL, le jour du meeting CGT; montré le soutien du bout des lèvres de Fraise des Bois envers le député de couleur Letchemy, dénonçant la civilisation méprisante, etc…Je suggère à ce mouvement incongru de trouver un peu de cohérence en changeant, au choix, de candidat ou de nom...
Mais quand l'"aile gauche du PS" ouvrira-t-elle les yeux?
Régatant à des encablures du FdG qui ne dispose que d'un modeste voilier composite, leur pédalo trop petit se prend tous les pièges que le yacht du copain de (au choix: Bolloré, Courbit, Trump, ...) leur tend chaque jour; leur capitaine, au prix de contorsions de plus en plus dangereuses, ne sait plus que faire pour rassembler son équipage hétéroclite, sinon crier des incantations en brulant des cierges; le sous-marin xénophobe de la fille du pirate leur tire dessus sans interruption; ils cherchent désespérément à user de leurs compétences de marin, mais se heurtent tantôt aux contrordres des lieutenants du pont supérieur, tantôt au matériel obsolète, tantôt aux cartes marines déchirées ou illisibles... Leur immense mérite tient dans leur volonté de bien faire; dans leur indéfectible foi en un avenir radieux qui débuterait dans ces conditions périssables; dans une croyance irréelle que leur heure est arrivée; dans leur éternelle confiance en leur capitaine hésitant. Car enfin, ils sont les plus proches du Graal, leur victoire est assurée!
Ce qui est vraiment étonnant, c'est l'enthousiasme et la légèreté du challenger, comparés à l'arrogante inquiétude du donné-gagnant.
Par radio, je les adjure de consulter le compas, de relire leurs manuels de navigation, de construire un nouveau navire comme le règlement les y autorise encore, ou au moins de ne plus pointer vers ces montagnes d'ors et de rubis, qui cachent de funestes écueils.
Mais leur objectif unique se nomme victoire. Comment? Avec qui? Pour quoi? importent peu. Seule leur victoire compte.
Au Front de Gauche, la victoire n'est jolie que si elle est juste. Que si elle a un sens. Que si, en passant la ligne, le nouvel horizon visible promet des jours meilleurs. Que si l'équipage est joyeux et heureux d'être ensemble.
Ce sont là nos limites: nous prenons le risque d'une défaite loyale, plutôt que l'assurance d'une victoire inutile. Nous préférons un combat régulier au triomphe sournois.
Cela ne veut pas dire que l'on gagnera la course; cela signifie seulement qu'en cas de victoire, nous en connaitrons la valeur et sauront la partager.
Mais je m'égare; ce blog voulait attirer les déçus de la politique, les amers du pouvoir, les résignés de gauche. Et c'est le troisième billet que j'écris pour les "malgré-nous" du PS. Après tout, ils feront bien ce qu'ils veulent, leur hésitation ne m'intéresse guère, elle me fait un peu pitié, et comprend mal la révolution attendue.
Ceux qui m'intéresse en revanche , ce sont les résistants de l'engagement, les égarés du monde, les aquabonistes, les orphelins et autres poètes désenchantés. A ceux-la, le Front de Gauche promet la certitude d'être surpris!
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