EELV

Penchons-nous un instant sur le cas le plus symptomatique de la routine de ces élections: Europe-Ecologies-Les-Verts!

Force politique installée durablement dans le paysage français, EELV aurait dû arbitrer ce premier tour, après une année 2011 éprouvée par les naufrages écologiques que furent la marée noire du golfe du Mexique et l'accident nucléaire majeur de Fukushima. Après tout, la peur d'une catastrophe écologique vaut bien celle de l'envahisseur étranger; elle a au moins le mérite de la crédibilité. Eh bien, nos yeux ébahis assistent à un suicide politique majeur, la dissolution sans férir de convictions passionnées dans l'énorme machine socialiste qui l'engloutit en silence, moyennant la promesse de quelques circonscriptions! Sa candidate, surnageant entre deux eaux, mais surtout submergée par les attaques incroyables des stratèges de son propre camp, fait pâle figure et endure, résignée, son impitoyable purgatoire.

Candidate d'EELV, 2012.
Quel que soit notre bord politique, on éprouve beaucoup de compassion pour la pauvre Eva, que l'on pensait capable d'élever les débats, de pourfendre le capitalisme ennemi de l'écologie, le délinquant financier plutôt que le pauvre assisté social. Elle est si discrète que l'on se demande si elle est toujours candidate. C'est comme si les écologistes, fondamentalement opposés à toute figure hiérarchique, sabordaient leur campagne avec brio.

Allo??? Les Verts??? Allooooo???????
Bon, y'a personne, chhhht, laissez-la dormir!