« En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude.
Je suis avocat, j'ai toujours eu un cabinet et je suis passionné de tas de choses. En tout cas, je changerai de vie complètement, vous n'entendrez plus parler de moi !
Je peux voyager, prendre des responsabilités, commencer mes semaines le mardi et les finir le jeudi soir ! Franchement, ça ne me fait pas peur .
De toute façon, je suis au bout. Dans tous les cas, pour la première fois de ma vie, je suis confronté à la fin de ma carrière.
L’aiguille, il faut savoir la retirer progressivement.»Aussitôt, affluent les articles sur la déprime du Président, la chronique de sa défaite annoncée, le malaise d'une majorité à bout de souffle...
Mais, s'il s'agissait au contraire du programme de sa campagne pour un nouveau quinquennat? Lisons entre les lignes:
« En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude.
Je suis avocat, j'ai toujours eu un cabinet et je suis passionné de tas de choses. En tout cas, je changerai de vie complètement, vous n'entendrez plus parler de moi !»
Il faut comprendre ici: "Attention, si vous ne me reconduisez pas à l'Élysée, je ne pourrai plus vous protéger. Vous courriez à la catastrophe!"
Par ailleurs, je mettrai toute mon énergie et tout mon temps à poursuivre toutes les injustices. Les prisons se rempliraient des délinquants en col blanc et costumes Gucci, des fraudeurs du fisc, des policiers véreux, des porteurs de mallettes, des employeurs illégaux, des patrons voyous, des clients des paradis fiscaux, des libertins de gauche comme de droite, des dirigeants belliqueux, des trafiquants d'armes, etc...
« Je peux voyager, prendre des responsabilités, commencer mes semaines le mardi et les finir le jeudi soir ! Franchement, ça ne me fait pas peur.»Ici, il s'agit de nous indiquer subtilement les grandes lignes de son programme 2012-17, en marquant clairement la rupture idéologique avec le passé d'une droite figée sur des valeurs de la fin du 19eme siècle.
Traduit en clair, ce programme promet:
- La promotion sociale pour tous: confier des responsabilités élevées à des personnes n'ayant jamais pu les exercer auparavant, ou bien ayant échoué dans leurs précédentes attributions, quelles que soient leurs origines, leurs races et leurs croyances.
- La culture pour tous: voyages offerts à chacun en fonction de ses aspirations pour mieux appréhender le monde, comprendre les cultures éloignées de la notre, ou tout simplement se détendre en amoureux, entre amis, en famille.
- La réduction du temps de travail: dans un premier temps, le repos hebdomadaire serait obligatoire pour tous du vendredi au lundi compris; dans la deuxième partie du quinquennat, et à titre expérimental, ce sont tous les salariés qui bénéficieraient de quinze semaines de congés payés, cumulables avec les autres temps de repos rendus obligatoires tels que le congé parental d'éducation, l'absence légale en cas de naissance, les huit semaines de compensation du stress au travail... En cas de satisfaction des intéressés, cette mesure expérimentale serait étendue à tous les citoyens, à l'exception notable des élus, des cadres des banques et autres multinationales, des journalistes politiques et économiques, des animateurs télé, des militaires, des préfets, y compris retraités, qui devront pendant ces périodes effectuer des taches d'intérêt général.
- Le départ en semi-retraite dès 55 ans: afin de ne pas effrayer les Français par ces réformes potentiellement traumatisantes, chacun préparerait sa retraite, obligatoire à 58 ans, pendant une période transitoire de trois années durant lesquelles des services d'accompagnement seraient mis à la disposition de chacun, afin d'aboutir en douceur à une totale absence d'activités obligatoires.
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