mardi 24 janvier 2012

La logique des médias

Si tu me dis à quel groupe de presse tu appartiens, je te dirai qui tu défends... C'est la conséquence de mon message précédent, à lire en préambule.

Scène 1: Inquiétante impopularité
le soldat Sarkozy, porté au pouvoir par l'oligarchie, exécute un hold-up extraordinaire contre l'Etat français: sur les 600 milliards de dettes supplémentaires accumulées en 5 ans, seulement 100 peuvent être imputés à la crise financière. Les 500 milliards évaporés ne le sont pas pour tout le monde; une louche d'exemption fiscale pour les amis des banques, une cuillerée d'intérêts versés aux banques des amis; le tour est joué, à la hussarde et à la barbe d'une opinion publique ébahie par tant d'adresse. Même l'oligarchie n'en revient pas,  qui propose de payer plus d'impôts pour participer à l'effort collectif! Heureusement, le Medef veille, et tente jusqu'au bout du sommet "social" de grappiller les billets échappés des poches boursouflées.

Scène 2: Un "sauveur" très présentable
A un an des élections, la popularité du Président est dangereusement faible; le peuple semble sorti de sa sidération après l'opération plumage des retraites; la réélection est compromise.
Le "Conseil des Oligarques " se réunit, s'interroge, soupèse, évalue, compte, analyse, examine, consulte. Rien à faire, il ne fera plus le poids; décision est prise de sacrifier le soldat Sarkozy. Peu importe, les candidats à sa succession ne manquent pas.
L'un d'eux présente toutes les qualités pour se présenter: DSK est choisi. Seul souci: satellisé aux States comme directeur du FMI, sa reconquête de l'électeur français doit être savamment organisée, à coups de "France en désir de DSK" aussi anachroniques qu'improbables. Mais ca passe...

Scène 3: Urgence, plan B!
Disparu brutalement du paysage politique en mai 2011, DSK doit être remplacé illico. Pas de pointure fiable au centre, un Juppé pas encore présentable, la solution de rechange s'impose très vite. Il suffira d'une bonne propagande pour le présidentialiser, contre une Martine Aubry jugée moins "souple".
Cependant, la greffe prend difficilement auprès de l'opinion publique. Heureusement, la couverture médiatique des primaires, les sondages (douteux) en faveur d'un candidat insipide, l'étonnant effacement de l'UMP pendant cette période, y pallient. Il faudra rengager les grands moyens en janvier 2012 pour asseoir sa candidature de nouveau essoufflée: journaux "de gauche", télés, instituts de sondage, économistes, stars du show-biz sortent du bois. Enfin le meeting du Bourget, savamment mis en scène et recadré à gauche, lui permet de crédibiliser une popularité jusque la bien suspecte. Peu importe, le battage des électeurs est suffisant pour garantir sa présence au deuxième tour.

Scene 4: 1er Tour des Presidentielles
Comme prévu, Sarkozy s'effondre au premier tour; le boulot est fait, son avenir financier assuré, ses mandataires lui seront longtemps reconnaissants de l'Énorme Massacre", comparable à celui effectué en Grèce.
En revanche, la présence de JL Melenchon aux cotés de F Hollande au deuxième tour n'était pas prévue. Sans être catastrophiques, les compromis qui en résulteront vont terriblement ralentir la progression du néo-libéralisme. L'Oligarchie est un sport de combat!

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