Imaginez que votre rémunération soit garantie à vie comme celle d'un fonctionnaire ou d'un retraité. Imaginez que cette rémunération dépende essentiellement de votre qualification, et non plus de l'emploi sous-qualifié que vous occupez.
Imaginez que votre outil de travail n'est plus la propriété d'actionnaires dont le seul objectif est de maximiser leur rente, mais qu'il soit financé uniquement par la valeur économique créée par les travailleurs et leurs dirigeants, de la même façon que le seraient la création de nouvelles activités, les services publics, la recherche, la santé, les retraites, les arts...
Imaginez que le mécanisme associé, facile à mettre en œuvre, permette de surcroit la disparition du capitalisme, et donc des violences dévastatrices de la spéculation, favorise l'émergence d'activités socialement utiles (transition énergétique, soins aux personnes, développement durable et raisonnable...), et encourage la "coopérance" au détriment de la "concurrence libre et non faussée".
D'après Bernard Friot, il ne faudrait pour cela que renforcer la mutualisation des richesses déjà existante, en augmentant les cotisations qui ne représentent "que" 40% du PIB. L'usage libre (ré-investissement) que ferait l'entreprise de sa valeur ajoutée serait par exemple limité à 15% de sa valeur; le reste serait affecté aux rémunérations individuelles, aux services publics et aux investissements requis par l'intérêt général.
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