mercredi 17 avril 2013

Aveux publics: mea culpa

 L'histoire de J. Cahuzac est cousue de fil blanc:
"Pour comprendre ce qui s'est passé, il faut admettre que j'ai enfoui le mensonge au plus profond, que je l'ai mis à distance pour l'oublier"
"L'argent placé sur ce compte en Suisse il y a vingt ans provient de mon travail, entre autres de mes activités de consultant auprès des laboratoires pharmaceutiques, qui étaient légales puisque je venais de quitter mes fonctions ministérielles [au ministère de la santé, ndlr]"
Cela sent, comme auparavant, le travail de "communicant". Comment croire une seconde qu'il ait "oublié" 600.000 € et une situation qui le fragilise évidemment? Admettre que ses nombreuses occupations depuis sa nomination par N. Sarkozy à la Commission des Finances l'aient empêché de mettre fin à cette fraude (qui n'en aurait pas été une s'il avait déclaré ce compte à l'étranger), ne signifie pas nécessairement qu'il l'ait oubliée.

Nier le conflit d'intérêt sous-entendu par tous, rarement affirmé, est une autre ambiguité qui a l'avantage pour J. Cahuzac de n'être pas illégale. Malgré tous les abus constatés à maintes reprises, le conflit d'intérêt n'est toujours pas même défini par le parlement...

Mais ce qui interroge le plus est cette phrase sibylline:
"J'ignore quel était le degré de connaissance du Président concernant mon affaire"
Ben nous, on n'a pas besoin de preuves. On constate que la télévision n'a décidément qu'un seul objectif: blanchir les saletés de la réalité pour montrer à l'opinion publique une image lavée, corrigée, neutralisée, acceptable. Et l'on regrette que J. Cahuzac n'ait pas réservé ses aveux publics aux journalistes de Mediapart qui avaient demandé "de ne pas accabler un homme à terre" après ses aveux à la justice...

Le Billet de Sophia Aram par franceinter

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