La «vague», le «soleil à gauche» et le «plaisir» titre Libération en ce 19 avril pour consacrer la victoire de leur favori. C'est la vague montante qui doit emporter le "candidat-sortant", le "soleil à gauche" qui brille sur un PS en pâmoison dans un ciel chargé des vicissitudes d'une droite désorientée, et le candidat-entrant qui invite ses électeurs à se faire "plaisir".
Le 20 avril, les derniers sondages confirment le net avantage de Hollande titre le Nouvel Observateur le 20 avril. Ce scoop unanimement partagé depuis des mois est conforté ces derniers jours par le doute qui habite les électeurs UMP, enfin "révélé" par les médias.
Après la campagne de dénigrement du Front de Gauche, voici la semaine du Hollandisme forcené et de la déroute de l'UMP: la victoire du PS est inévitable grâce à l'organisation infaillible des médias que nous décrivons ici depuis des mois. Opportunément de retour en "unes" ces derniers jours, M. Le Pen retrouve un niveau élévé dans les mêmes sondages qui s'efforcent ainsi à ne pas affaiblir l'urgence du vote utile.
Réfractaire à l'utilisation des sondages dont je pense qu'ils ne servent qu'a modeler l'opinion publique, je reprends les derniers (20 avril) pour les comparer bientôt aux résultats du premier tour:
- FH: 27-30%
- NS: 24-26.6%
- MLP: 14-17%
- JLM: 13-15%
- FB: 10%
- EJ: 2-3%
- NPA: 1-2%
- LO: 0.5-1%
- NDA: 1-2%
- JC: 0-0.5%
Dans tous les cas, cette campagne, et surtout celle du FdG par opposition à celle du PS, a éclairé le "système" d'un jour nouveau:
- Point n'est besoin de présenter un programme cohérent et novateur pour figurer au rang de favori des sondages: l'appui bien compris des médias dominants et dominés par quelques éditocrates assermentés suffit amplement. A ce titre, le film DSK, Hollande, etc... est édifiant.
- La conscience politique d'une minorité déterminée à se prendre en main peut entrainer dans son sillage la colère populaire que beaucoup éprouvent sans l'exprimer. Les mobilisations exceptionnelles de ces dernières semaines autour de JL Mélenchon en témoignent. Le rassemblement de partis de gauche auparavant dispersés crée une force susceptible de renverser à terme l'accord tacite UMPS sans lequel le capitalisme reculerait.
- L'extrême droite sert effectivement, et exclusivement, les intérêts électoraux du PS. La peur du FN savamment entretenue par le PS, rabat les suffrages des électeurs de centre-gauche et disperse le vote protestataire.
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