vendredi 28 avril 2017

Débat-off, deuxième tour.

- Emmanuel Micron (théâtral): « Bonsoir Madame la candidate du peuple. »

- Marine La Peine (ironique): « Bonsoir monsieur le candidat des riches, comment allez-vous ? »

- EM (vaniteux): « Ma foi très bien. Je vous surpasse au premier tour, j’ai gagné mon pari. »

- MLP (surprise): « Votre pari, dites-vous ? C’est ainsi que vous décrivez le premier tour de l’élection présidentielle ? »

-EM (déclamatoire): « Avouez que ce n’était pas évident il y a un an. Issu de la majorité présidentielle, ayant eu un rôle stratégique tout au long du quinquennat Hollande, confronté à l’impopularité des mesures prises pendant ces 5 années, je n’avais aucune chance de m’en sortir. Surtout si l’on tient compte des poids lourds qui, à gauche comme à droite, détenaient une légitimité autrement plus forte que la mienne. Imaginez que j’ai dû persuader Hollande de baisser les bras (ce fut le plus facile), refuser de participer aux primaires (la loose complète, ces primaires qui devaient sélectionner le looser Valls), neutraliser Fillon pour finalement bénéficier du petit coup de pouce de la Providence : avec la sélection du benêt et le ralliement des écolos, c’est Mélenchon, mon plus sérieux concurrent, qui était ligoté. J’ai eu chaud, je vous le dis. »

- MLP (soulagée): « Moi aussi d’ailleurs. Mais de surcroît, vous avez eu un soutien indéniable de la presse des milliardaires. La même que Sarkozy il y a 10 ans. »

- EM (enjoué): « Plus BFM-TV de mon ami et ancien client (banque Rothschild) P. Drahi, dont j’ai autorisé l’achat de SFR en tant que ministre de l’économie (car Arnaud, l’autre benêt, s’y était opposé). Cette petite opération a permis au groupe de Patrick de s’enrichir de quelques milliards. Il me devait bien ce menu service... »

- MLP (interloquée): « Et vous l’admettez en plus ? »

- EM (hautain, puis méprisant): « Pourquoi me cacher ? Ces pauvres nazes ne comprennent rien à la politique ni aux affaires. Je pourrais leur dire que j’adore le fric et que je les encule, qu’ils admireraient ma sincérité. Bien sûr, je suis plus discret sur le cas de Fifi, mais on s’est pas mal débrouillés pour le cramer celui-ci... Il était tellement occis qu’il n’a pas pu en bouger une. Un vrai lapin pris dans les phares d’une voiture ! A côté de moi, Nico est une probe vierge effarouchée rongée par les scrupules et l’esprit de repentance. »

- MLP (condescendante): « Moi, j’ai juste eu à refuser la convocation du juge et à expliquer à ces cons d’orchidoclastes que j’étais au-dessus de cela, et il m’ont lâché les burnes avec les indemnités parlementaires. Résultat : je suis opposée au candidat propulsé par le système dont je rêvais. »

- EM (docte): « Ne vous leurrez point : mes amis et moi ont mis en sourdine les enquêtes et les critiques des rédactions. Car si je suis votre concurrent idéal, vous me le rendez bien. Grâce à vous, mon élection est garantie. Je n’ai qu’à susurrer aux journalistes qu’il faut faire barrage à votre idéologie raciste, et ils reprennent en chœur mon injonction sur tous les tons, de gauche à droite, pour mon plus grand plaisir. Même Ségolène a demandé à Mélenchon de « se ressaisir ». Quelle blague ! »

- MLP (ébaubie): « Cornegidouille, votre arrogance dépasse déjà la mienne, vous êtes incorrigible. Voyez-vous, ce qui nous réunit, au-delà de ce second tour, c’est notre capacité à convaincre une minorité de gens qui nous permettront de rouler tous les autres dans la farine. »

- EM (reprenant la main): « Nous, dites-vous ? Je n’ai aucune intention de vous accorder la moindre parcelle de mon succès, vieille donzelle. Je suis opposé à toute forme de partage ou de mutualisation. Je ne nie pas que vous m’aurez été utile, et je ferai tout pour que cela continue, mais il n’est pas question que cela se sache ou se voie, croyez-moi. Il y a quand même des limites à leur crédulité ! » (rire sardonique)

- MLP (menaçante): « Une précaution toutefois. Ne sois pas trop arrogant avec moi, mon petit bonhomme. Je veux bien rester utile, mais il va falloir causer contreparties, ami de la couronne ! »

- EM (changeant de ton): « De quoi veux-tu parler, ribaude ? Ça a à peine dix ans de moins que ma femme, et ça a des prétentions ? T’as d’la chance d’être bonne, parce que sinon, je t’aurais giflée. Là, tu te contenteras d’une fessée, gourgandine. »

- MLP (câline): « Hmmm, j’tadore quand tu me parles comme ça mon manuchounet. Allez, faut que j’te laisse. Rends-moi mon string, bisous, à bientôt ! »

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