mardi 26 mars 2013

Hommage à Albert Glattigny

Lâches

On ne les croyait pas si lâches, en vérité !
On les savait menteurs, voleurs, fourbes, effrontés,
malhonnêtes. On n’avait pas oublié leurs crimes.

On les savait âpres au gain et aux primes,
ne reculant devant aucune trahison,
Pourvu qu'ils sortent vainqueurs des élections.
Sarkozy et Cahuzac bientôt mis en examen,
niant toute implication, vous pensez bien!
Toujours soutenus par leurs courtisans,
voudraient passer pour des innocents!
Quand ces justiciers impitoyables jusqu'au sang,
Mais si complaisants pour les puissants,
visages flétris, mal rasés et mal poudrés,
descendent enfin de leur piédestal nacré,
c'est pour être jugés, et condamnés, pour tous les abus,
les souffrances, les oppressions, tirées de leurs attributs.
Oui, vous avez été des chacals, vous avez
Du sang jusqu'au coude, sur vos mains mal lavées ;
Vous disiez : feu ! et simuliez des querelles byzantines ;
Vous avez rédigé les listes clandestines
Qui vouaient à l’exil nos plus purs citoyens ;
Rien ne vous arrêtait alors ; tous les moyens
Etaient bons, qui pouvaient arracher un sourire
Au louche fondateur de ce hideux empire
Qui vous croule à présent sur le dos, et jugeant
Les autres d’après vous, en ce péril urgent,
Vous croyez entrevoir de fauves représailles.
Vous cherchez les terriers, les caves, les broussailles,
Les trous à rats, vermine impériale. Allons,
Rassurez-vous. Tournez moins vite les talons…
La République, enfant des ardentes fournaises,
Laisse à d’autres le soin d’écraser les punaises.

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